Moteurs puretech à éviter : 4 modèles à connaître
Récompensé à de nombreuses reprises entre 2015 et 2018, le 1.2 PureTech de Stellantis suscite pourtant de nombreuses inquiétudes parmi ses utilisateurs. Sous ses airs innovants et économiques, ce moteur révèle plusieurs faiblesses techniques qui peuvent entraîner des conséquences lourdes. Chaînes de distribution peu fiables, consommation d’huile anormale, risques de pannes majeures : ces problèmes se répètent sur certaines versions, affectant le budget et la tranquillité des conducteurs.
Avant de détailler chaque cas, un tableau synthétique permet de distinguer d’un coup d’œil les variantes de ce moteur, de la plus recommandable à la plus problématique.
Qu’est-ce que le moteur PureTech ?
Le moteur PureTech est un bloc essence de nouvelle génération conçu par le groupe PSA, aujourd’hui intégré à Stellantis. Son objectif principal : offrir des moteurs compacts, tout en maintenant des niveaux de performances élevés et une faible consommation.
Grâce à l’injection directe haute pression et à la présence d’un turbocompresseur, ce petit bloc de 1.2 litre et trois cylindres parvient à délivrer entre 110 et 130 chevaux, tout en consommant moins qu’un moteur 1.6 traditionnel à aspiration naturelle. Ce pari technique s’inscrit dans une logique de downsizing : remplacer les cylindrées importantes par des moteurs plus petits et donc moins polluants.
Cependant, cette volonté de réduire la taille tout en maximisant l’efficacité a nécessité certains compromis techniques. Sur plusieurs générations du moteur PureTech, ces choix ont engendré des difficultés, notamment sur des points de fiabilité qui sont désormais bien connus des utilisateurs.
Les moteurs PureTech : évolution de la courroie à la chaîne
Les moteurs PureTech fabriqués entre 2014 et juin 2022 sont particulièrement exposés aux soucis liés à la courroie de distribution. À partir du 20 juin 2022, certains nouveaux modèles Peugeot adoptent désormais une chaîne de distribution pour limiter ces désagréments techniques.
La cause principale de l’usure rapide touche la conception originale de la courroie dite « humide ». Cette courroie fonctionne immergée dans l’huile du moteur, promettant sur le papier une longévité accrue. Dans la réalité, ce système provoque souvent une détérioration prématurée.
Quand la courroie commence à se dégrader dans le moteur, le risque est élevé : des fragments peuvent obstruer le circuit de lubrification et endommager la pompe à vide. Cela peut aller jusqu’à la destruction complète du moteur, une conséquence lourde pour les automobilistes.
Est-ce que le moteur PureTech est à chaîne ou à courroie ?
Jusqu’en juin 2022, la majorité des moteurs PureTech utilisaient une courroie de distribution humide. Depuis cette date, certains modèles bénéficient d’une chaîne de distribution plus fiable, réduisant largement les problèmes rencontrés auparavant avec la courroie.
Quelle huile moteur choisir pour le 1.2 PureTech ?
Depuis février 2024, Stellantis impose exclusivement l’huile 5W30 FPW9.55535/03 pour les moteurs 1.2 PureTech. Cette nouvelle référence répond à des exigences accrues et vise à offrir une protection supérieure contre l’usure ainsi qu’une meilleure stabilité face aux efforts mécaniques subis par ces blocs.
Cette adaptation fait suite à la constatation que les normes précédentes n’étaient pas toujours suffisantes pour répondre aux besoins spécifiques du moteur PureTech. Ces moteurs, particulièrement ceux touchés par la surconsommation d’huile, nécessitent une vigilance accrue ; certains véhicules peuvent consommer jusqu’à un litre d’huile tous les 1000 km.
Le contrôle régulier du niveau d’huile devient alors indispensable pour éviter tout risque de détérioration prématurée du moteur.
Points clés à retenir :
- L’huile 5W30 FPW9.55535/03 est désormais la seule préconisée par le groupe Stellantis.
- Cette spécification assure une meilleure longévité et une résistance renforcée pour votre moteur PureTech.
- Surveillez fréquemment le niveau, surtout si votre moteur présente une consommation d’huile élevée.
Quelle est la durée de vie du moteur PureTech ?
La longévité des moteurs PureTech varie fortement selon la génération concernée et le respect des consignes d’entretien. Depuis avril 2024, une extension de garantie jusqu’à dix ans ou 180 000 km couvre l’ensemble des blocs jusqu’à la fin de la production prévue pour fin 2025. Les retours de nombreuses associations de consommateurs montrent des pannes parfois précoces, pouvant survenir dès 50 000 kilomètres sur certains modèles problématiques. À l’inverse, d’autres propriétaires rapportent avoir dépassé les 150 000 kilomètres sans incident notable.
Les écarts de fiabilité selon les versions
Cette variabilité importante de la fiabilité rend l’achat d’un moteur PureTech d’occasion délicat : chaque exemplaire constitue une sorte de loterie mécanique, avec des risques plus élevés sur les premières générations. Pour les acquéreurs, il est donc recommandé de se renseigner précisément sur l’historique d’entretien et de privilégier une couverte sous garantie récente.
Quels sont les inconvénients du moteur PureTech ?
Le principal souci du moteur PureTech provient de sa conception. À terme, l’usure de la courroie peut entraîner le détachement de morceaux qui finissent dans le circuit d’huile. Ce phénomène risque de boucher le filtre à huile et de causer une diminution de la pression d’huile.
Cette série de problèmes peut conduire à :
- Une perte d’assistance au freinage
- Une consommation d’huile très importante
- Des dommages irréversibles au moteur
- Des pannes soudaines et sans avertissement
La complexité du moteur rend chaque intervention technique particulièrement coûteuse, parfois jusqu’à atteindre le prix d’un véhicule d’occasion.
Les moteurs PureTech à éviter
Certains moteurs PureTech sont devenus synonyme de soucis mécaniques au point d’inspirer la méfiance des garagistes eux-mêmes. Leur fiabilité souvent remise en question a eu pour conséquence de frapper lourdement le portefeuille de nombreux propriétaires et de ternir l’image d’une innovation censée être avantageuse.
Les raisons de leur mauvaise réputation
Des défauts majeurs comme la consommation excessive d’huile, la casse de courroie ou encore des avaries répétées sur l’injection ont transformé ces moteurs en véritables sources de tracas. Plusieurs garages considèrent même leur arrivée comme l’annonce de coûts imprévus et parfois élevés pour l’utilisateur.
Pourquoi s’en méfier
Il est judicieux d’éviter ces moteurs si vous cherchez une voiture fiable sur le long terme. Les réparations fréquentes et onéreuses peuvent vite ruiner votre budget auto, sans compter la gêne liée aux pannes répétées.
Les véhicules concernés
De nombreux propriétaires de Peugeot (208, 2008, 308, 3008, 5008, Partner) produits entre mars 2013 et avril 2017 ont reçu la recommandation de contacter leur concessionnaire. Cette mesure s’applique également à certains modèles de DS (DS3, DS4) ainsi que de Citroën (C3, C3 Picasso, C4, C4 Cactus, C4 Picasso, Berlingo).
Les défauts du moteur PureTech
Le moteur concerné, issu de la gamme PureTech, accumule d’importants défauts. Sa courroie de distribution humide se détériore trop rapidement, propageant des particules qui viennent bloquer le circuit de lubrification. Cette défaillance compromet la fiabilité générale du moteur.
Symptômes observés
- Surconsommation d’huile importante, atteignant jusqu’à 1L pour 1 000 km
- Claquements lors du démarrage à froid
- Apparition d’une fumée bleuâtre au niveau de l’échappement
- Perte subite de puissance
Le 1.2 PureTech 110 3-cylindres (2014-2019)
Ce moteur est identifié comme particulièrement touché par ces problèmes. La surveillance des signes mentionnés s’avère donc essentielle si votre véhicule est équipé du 1.2 PureTech 110 ch produit entre 2014 et 2019.
Le 1.2 PureTech 130 3-cylindres (2014-2019)
Défauts et coûts spécifiques
Version suralimentée et plus puissante, le PureTech 130 chevaux rassemble les défauts de la version 110, tout en ajoutant des fragilités liées à la turbocompression. Cette motorisation, souvent présente sur les finitions sportives et haut de gamme, peut générer une frustration importante, surtout lorsque le véhicule représente un investissement conséquent.
Points sensibles majeurs :
- Turbocompresseur à la durée de vie raccourcie à cause d’une lubrification insuffisante
- Pompe à haute pression vulnérable si l’huile présente des impuretés
- Injecteurs sujets à un encrassement rapide
- Risque de surchauffe lors d’un usage intensif
Estimation des réparations
| Type d’intervention | Coût moyen |
|---|---|
| Remplacement du moteur | 5 000 à 8 000 € |
| Réparation du turbocompresseur | 2 000 à 3 500 € |
| Changement pompe à huile | 800 à 1 500 € |
Modèles concernés
Les modèles équipés de ce moteur incluent généralement les versions sport ou haut de gamme des citadines et compactes du groupe PSA. Les propriétaires, attirés par ses performances, doivent donc anticiper des frais d’entretien supérieurs face à ces problèmes récurrents.
Le 1.2 PureTech 82/83 atmosphérique (2014-2024)
Les véhicules concernés et le rappel constructeur
Les voitures équipées du moteur 1.2 PureTech atmosphérique développant 82 ou 83 chevaux, produites entre octobre 2022 et octobre 2024, font l’objet d’un rappel officiel. Ce rappel vise à corriger un problème de fuite d’huile susceptible de provoquer un incendie.
Malgré l’absence de turbocompresseur, ce moteur reste vulnérable à certains défauts de conception. Sa simplicité, parfois perçue comme un avantage, cache des risques potentiels pour la sécurité.
Intervention technique recommandée
Le constructeur propose une opération gratuite et rapide, nécessitant environ 30 minutes :
- Remplacement du filtre à huile défectueux
- Utilisation d’une nouvelle huile moteur plus adaptée : Quartz Ineo RCP 5W30 FPW9.55535/03
Les propriétaires des modèles concernés sont invités à prendre rendez-vous rapidement en concession pour limiter tout risque.
Le 1.0 PureTech 3-cylindres (2014-2020)
Les principaux défauts du 1.0 PureTech
Moins connu du grand public, le 1.0 PureTech souffre d’une faiblesse significative. Son problème majeur provient du haut moteur : la chaîne de distribution, chargée de relier les deux arbres à cames, a tendance à se détendre avec le temps. Cette usure excessive engendre une prise de jeu, pouvant aller jusqu’à la rupture pure et simple de la chaîne.
Ce moteur équipe surtout des citadines. Lorsque la chaîne cède, cela peut causer des dégâts irréversibles jusqu’à la casse moteur. Ce défaut impacte donc la fiabilité globale du véhicule et engendre un coût de réparation élevé.
Modèles principalement concernés :
- Citadines du groupe PSA équipées du 1.0 PureTech entre 2014 et 2020.
Si vous recherchez une petite voiture équipée de ce moteur, il est important de vérifier l’historique d’entretien, notamment les interventions concernant la distribution.
Les moteurs PureTech les plus fiables
Après plusieurs années d’améliorations, Stellantis a conçu des moteurs PureTech désormais bien plus fiables. Les évolutions techniques apportées, notamment sur les versions récentes, témoignent d’une réelle progression côté robustesse. La maîtrise de la technologie d’injection directe turbocompressée se traduit par des motorisations à la fois performantes et rassurantes pour les conducteurs.
Les alternatives modernes recommandées
Ces nouvelles générations s’imposent comme des choix judicieux pour ceux qui cherchent un moteur essence efficace sans compromis sur la fiabilité. Elles réhabilitent le nom PureTech en offrant un équilibre optimal entre puissance, consommation et sérénité d’utilisation.
Le 1.6 PureTech 4-cylindres (2014-2020)
Contrairement aux versions trois cylindres, le 1.6 PureTech à quatre cylindres se distingue par sa fiabilité. Sa conception plus classique assure une meilleure résistance face aux contraintes de température, ce qui limite les risques de défaillance prématurée.
Ce moteur équipe principalement les versions haut de gamme. Il utilise une chaîne de distribution, réduisant les problèmes liés à la courroie humide souvent rencontrés sur les petites cylindrées. L’ensemble de ces caractéristiques en fait une option plus rassurante pour ceux qui recherchent un véhicule fiable à long terme.
Le passage à la chaîne de distribution avec la génération 2023
Face aux résultats particulièrement problématiques de la version précédente, Stellantis prend une décision importante en 2023 : remplacer la courroie de distribution par une chaîne sur le moteur PureTech. Cette modification technique vise à éliminer la principale cause des pannes constatées. La génération PureTech Gen3 marque ainsi une véritable rupture avec les anciens modèles.
Il faut cependant noter que le manque de recul empêche pour l’instant de juger la fiabilité à long terme de ce nouveau moteur. Les propriétaires et professionnels restent donc attentifs, dans l’attente de données plus exhaustives sur les résultats obtenus après plusieurs années d’utilisation.
Le PureTech nouvelle génération (2022-présent)
Extension de garantie et indemnisations proposées
Sous la pression médiatique et juridique, Stellantis a instauré de nouvelles mesures d’indemnisation destinées à regagner la confiance de ses clients. Parmi celles-ci, une extension notable de garantie a été annoncée en mars 2024 pour le problème de courroie de distribution sur le moteur 1.2 PureTech.
Cette garantie étendue couvre :
- Une durée allant jusqu’à dix ans ou 175 000 km.
- Les véhicules produits entre juillet 2014 et le 20 juin 2022.
- Sous réserve de respecter l’entretien constructeur et de réaliser les réparations dans le réseau agréé.
Il est important de noter que ces mesures, qui arrivent après plusieurs années de refus initial, restent limitées et ne compensent qu’une partie des dommages constatés.
Les évolutions et dérives du moteur PureTech
L’histoire des moteurs PureTech montre à quel point une innovation peut devenir source de désillusion si elle est mal conçue ou mal suivie. Stellantis, après avoir longtemps minimisé l’ampleur des soucis rencontrés, admet désormais les défauts et tente de répondre aux réclamations.
Les principaux moteurs à éviter
Certains moteurs PureTech se sont révélés particulièrement problématiques :
- 1.2 PureTech 110 et 130 (2014-2019) : connus pour leur courroie humide défaillante, entraînant des pannes coûteuses.
- 1.2 PureTech 82/83 atmosphérique : exposés à des risques de fuite d’huile et même d’incendie dans certains cas.
- 1.0 PureTech première génération : touchés par des problèmes de chaîne de distribution.
Les alternatives recommandées
À l’inverse, quelques versions se sont montrées plus fiables :
- 1.6 PureTech 4-cylindres : bénéficie d’une conception plus robuste.
- PureTech nouvelle génération (après 2022) : dotés d’une chaîne de distribution, ces moteurs corrigent une grande partie des défauts des versions précédentes.
La mobilisation des automobilistes
Face à cet important scandale, un collectif rassemblant 24 000 membres a décidé de lancer une action collective contre Stellantis. Les discussions officielles avec le groupe ont commencé le 2 janvier 2024.
Les recommandations avant achat
Avant d’acheter un véhicule équipé d’un moteur PureTech, il est fortement conseillé de :
- Demander l’historique complet d’entretien,
- Privilégier les versions plus récentes sous garantie prolongée.
La vigilance reste essentielle face à cette technologie, qui a pu transformer une promesse d’innovation en source de soucis financiers.
Quel moteur PureTech choisir ?
Pour limiter les désagréments, privilégiez les modèles de dernière génération ou les versions 1.6 PureTech. Ces versions bénéficient d’améliorations techniques notables et d’une fiabilité accrue. L’inspection rigoureuse de l’entretien et la présence d’une garantie solide constituent deux atouts indispensables pour acheter en toute confiance.
Qui suis-je ?
Je me présente, Lucien Caron. Âgé de 54 ans, je possède plus de trois décennies d’expérience en tant que mécanicien professionnel. Ma passion pour l’automobile ne date pas d’hier : elle m’anime depuis toujours. Ce blog a pour objectif de partager avec vous mes meilleures astuces, conseils pratiques et anecdotes, en espérant rendre votre quotidien automobile plus simple et agréable.
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